Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/215

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n’est pas sûr que Pline pût la lire autrement que dans les traductions de Papirius et de Trogue Pompée, selon la conjecture assez vraisemblable de Schneider. (Schneider, édition de l’Histoire des Animaux, tome I, préface, p. XVII.)

Élien, qui, selon toute apparence, vivait dans la seconde moitié du IIIe siècle de notre ère, n’a pas la prétention de faire de l’histoire naturelle bien sérieuse ; mais développant la même pensée que Plutarque, il accumule toutes les anecdotes qu’il recueille, de côté et d’autre, sur l’instinct des animaux, leurs mœurs et leur caractère. Il prend de toutes mains, et d’une manière assez confuse, ses récits bien souvent invraisemblables et puérils ; il s’y complaît dans l’excellente intention de célébrer la bonté des dieux et la munificence de la nature, éclatant dans les qualités et même dans les vertus des brutes, opposées aux vices incorrigibles de l’humanité.

On pourrait relever dans Élien les citations qu’il fait d’Aristote en le nommant, comme on vient de le faire pour Pline ; mais ce soin serait assez fastidieux, après ce qu’on vient de voir. On peut laisser de côté toutes ces citations, qui s’élèvent à une vingtaine au moins, sur la division générale des animaux en vivipares, ovipares et vermipares ; sur le scare, le seul poisson qui rumine ; sur l’hirondelle et son nid, d’une construction si habile ; sur le rossignol instruisant ses petits ; sur le chameau et sa mère ; sur le cheval du roi Scythe ; sur le Martichore de Ctésias ; sur l’éléphant ; sur le lion ; sur les abeilles, pouvant faire périr les plus grosses bêtes sous les blessures de leur