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Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/305

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allures et le même plumage, se rapprochent beaucoup d’aspect entre eux. L’apode se montre en toute saison, tandis que le martinet ne se montre qu’en été, quand il pleut : c’est alors qu’on le voit et qu’on le prend. D’ailleurs, c’est un oiseau qu’on aperçoit rarement. Il y a beaucoup d’animaux qui ont à la fois les deux qualités de pouvoir marcher et de pouvoir nager.

§ 19[1]. Des différences se présentent aussi dans le genre de vie des animaux et dans leurs actes. Ceux-ci vivent en troupe ; ceux-là sont solitaires, soit qu’ils marchent sur terre, soit qu’ils volent ou qu’ils nagent ; d’autres ont indifféremment les deux genres de vie. Ceux qui vivent en troupe, tantôt sont organisés en sociétés fixes, tantôt ils sont errants. Les animaux vivant en troupe sont, par exemple, dans les volatiles, le genre des colombes, la grue,

  1. Dans le genre de vie. Plus loin, liv. VIII et IX, cette étude spéciale est très développée. — Vivent en troupe… solitaires. C’est un caractère très important dans la vie des animaux ; et cette observation générale est ici bien placée. Schneider, et après lui MM. Aubert et Wimmer, ont supprimé quelques mots qui paraissent en effet hors de place et qui indiquent « des animaux solitaires ». — En sociétés fixes. Le mot dont se sert le texte grec est plus fort que celui de ma traduction. — Munis d’ongles crochus. Ce sont les oiseaux de proie, qui vivent toujours solitaires, bien que parfois ils se réunissent par bandes, comme les vautours, momentanément. J’ai préféré traduire mot à mot le texte grec en disant « à ongles crochus » plutôt qu’Oiseaux de proie, comme l’ont fait plusieurs traducteurs.