Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/309

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Les uns se plaisent dans les champs, comme le ramier ; d’autres, sur les montagnes, comme la huppe ; d’autres vivent familièrement avec l’homme, comme le pigeon. Les uns sont lascifs, comme les perdrix et les coqs ; les autres sont plus retenus, comme le corbeau et les espèces analogues, qui ne s’accouplent que de loin à loin. Parmi les animaux marins, les uns vivent en haute mer ; les autres, sur les bords ; d’autres, dans les rochers. Certains animaux se défendent et attaquent ; certains autres se bornent à se garder ; les animaux qui attaquent sont ceux qui dressent des pièges et qui se défendent quand ils sont attaqués ; ceux qui se gardent sont ceux qui ont en eux-mêmes un instinct qui les avertit du mal qui les menace.

§ 25[1]. Le caractère des animaux n’offre pas moins de différences. Les uns sont doux et ne s’irritent presque jamais ; ils ne résistent pas ; tel est le bœuf. D’autres, au contraire, sont enclins à la fureur, à la résistance ; et l’on ne peut rien leur

  1. Le caractère. Plus loin, deux livres presque entiers, le VIII et le IXe, sont consacrés à étudier le caractère des divers animaux. — J’entends par Noble… j’entends par Franc. Ces définitions sont peut-être un peu subtiles, bien que ces différences dans les qualités et le caractère des animaux soient très réelles.