Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/315

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la partie liquide est le sang, et le vaisseau est la veine ; chez d’autres, c’est un fluide et un vaisseau équivalents. Lorsque ces matières sont imparfaites, c’est ce qu’on appelle la fibre et la lymphe. § 3[1]. Quant au sens du toucher, il est placé dans une partie similaire, par exemple, dans la chair, ou dans quelque chose qui la remplace. En général, chez les animaux qui ont du sang, le toucher est dans les parties sanguines ; et pour ceux qui n’en ont pas, dans la partie correspondante. § 4[2]. Si pour tous les animaux, le toucher réside évidemment dans les parties similaires, les facultés actives résident dans les parties non-similaires ; et, par exemple, l’élaboration des aliments a lieu dans la bouche ; la fonction du mouvement pour changer de lieu se fait par les pieds, par les ailes, et par les organes qui y correspondent. § 5[3]. Il faut ajouter que certains animaux ont du sang, tels que les hommes, les chevaux et tous les animaux, qui, bien que d’une organisation complète, ou n’ont pas de pieds, ou en ont deux, ou en ont quatre. Au contraire, d’autres animaux, tels que l’abeille ou la

  1. Une partie similaire. Voir plus haut, ch. I, § 1. — Dans les parties sanguines. La physiologie contemporaine n’accepte peut-être pas cette opinion.
  2. Dans la bouche. La bouche n’est pas une partie similaire, puisqu’elle ne peut pas se diviser en bouches ; voir plus haut, ch. I, § 1.
  3. . L’abeille et la guêpe n’ont pas de sang. La physiologie moderne n’admet pas cette théorie, et elle distingue les animaux à sang rouge et les animaux à sang blanc ou incolore ; voir le Traité de Zoologie de M. Claus, p. 545.