Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/339

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qu’elle a la place des yeux, et les parties noires de l’œil, dans le lieu et à la position que la nature assigne aux yeux qui saillissent au dehors. On dirait que ceux de la taupe ont été mutilés au moment de la naissance, et que la peau a poussé par dessus. § 5[1]. En général, le blanc de l’œil est pareil chez tous les hommes. Mais la partie qu’on appelle le noir offre de nombreuses différences. Chez les uns, elle est noire en effet ; chez d’autres, elle est d’un bleu foncé ; chez d’autres, d’un brun sombre ; chez quelques-uns, elle est grise comme l’œil des chèvres. Cette dernière couleur est le signe d’un excellent caractère ; et c’est aussi la couleur la plus favorable à une vue perçante. Il n’y a que chez l’homme, ou plutôt c’est chez lui surtout, que la couleur des yeux varie tant. Les autres animaux n’ont qu’une seule couleur. Parfois

  1. Est pareil. Il est blanc en effet chez tous les hommes ; mais il y a encore beaucoup de nuances dans cette blancheur. — La partie qu’on appelle le noir. Voir plus haut, § 3. — Elle est noire. C’est exagéré, et l’iris n’est jamais noire, au sens vrai de ce mot : seulement elle est plus ou moins foncée. — Comme l’œil des chèvres. C’est la traduction exacte et la paraphrase du mot grec. — Le signe d’un excellent caractère. Même remarque que plus haut sur ces détails physiognomoniques. — La plus favorable à une vue perçante. Il ne paraît pas que cette observation soit exacte. — L’un des deux yeux. Il y a des manuscrits qui modifient un peu cette leçon, et qui disent seulement que certains chevaux ont des yeux bleus. Il y a aussi quelques exemples dans l’espèce humaine de différences entre la couleur des deux yeux.