Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/382

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bile, sans fiel ; dans quelques-uns, il y en a, le foie de l’homme étant d’ailleurs arrondi et pareil à celui du bœuf. Cette absence de fiel peut se remarquer sur les victimes, de même que, dans une région aux environs de Chalcis en Eubée, les moutons n’ont pas de fiel. Au contraire, à Naxos, la plupart des quadrupèdes ont une si grande quantité de fiel que les étrangers qui y font des sacrifices en sont tout effrayés, croyant que c’est un présage qui leur est personnel, et ne sachant pas que c’est la nature particulière de ces bêtes. § 12[1]. Le foie se rejoint à la grande veine ; mais il ne

  1. Se rejoint à la grande veine. C’est sans doute par la veine porte, dans le sillon transverse du foie ; ses ramifications se rendent dans la veine cave ou grande veine. — Il ne communique pas avec l’aorte. L’artère hépatique, qui part du tronc cœliaque et qui se jette dans le foie, établit une communication avec l’aorte ; mais son calibre est si petit qu’Aristote a bien pu ne pas la reconnaître. — La veine qui sort de la grande veine. Ce sont peut-être les veines hépatiques ; elles reportent dans la veine cave le sang de la veine porte, qui a servi à la sécrétion de la bile. — Les portes du foie. Les anatomistes modernes n’ont rien conservé de cette description. — Ne se rattache absolument qu’à la grande veine. L’artère splénique est très volumineuse, et elle pénètre profondément dans la rate. La veine splénique n’est pas moins considérable ; c’est un des principaux affluents de la veine porte. — Une veine partant de celle-là. Ce serait peut-être plutôt le contraire qu’il faudrait dire. C’est la veine dite splénique, qui remplit la rate de ses divisions.