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est plus sec. Cette conformation est dans tous les autres animaux semblable à ce qu’elle est chez l’homme. Des vaisseaux, partant de la grande veine et de l’aorte, se rendent dans les reins, mais non dans leur cavité ; car les reins ont une cavité dans leur centre, plus grande chez les uns, plus petite chez les autres, excepté pourtant chez le phoque, qui a les reins pareils à ceux du bœuf, et les plus compacts de tous. § 14[1]. Les vaisseaux qui se rendent dans les reins se perdent dans le corps des reins mêmes ; et la preuve qu’ils ne les traversent pas, c’est que les reins n’ont pas de sang, et que le sang ne s’y coagule jamais. § 15[2]. Les reins ont, ainsi qu’on vient de le dire, une petite cavité ; et
- ↑ Ils ne les traversent pas. Ceci est exact l’artère vient dans le rein ; la veine en part ; mais ni l’artère ni la veine ne le traversent. — Ne s’y coagule jamais. Ceci n’est pas très clair ; mais le texte ne peut pas donner un autre sens.
- ↑ Ainsi qu’on vient de le dire. Ceci excuse la répétition, que MM. Aubert et Wimmer paraissent condamner, en mettant ce membre de phrase entre crochets. — Deux canaux assez petits. Ce sont les uretères, un pour chaque rein, qui conduisent l’urine sécrétée, du bassinet à la vessie. — D’autres canaux très forts. Il semble qu’il s’agit ici des artères iliaques primitives, qui partent en effet de l’aorte abdominale ; mais elles ne vont pas à la vessie ; elles passent à droite et à gauche, pour se ramifier dans les cuisses et les jambes. — Et parallèles. Ou plus exactement peut-être : « continus ». Des traducteurs ont compris que cette continuité signifiait que ces vaisseaux ne se ramifient pas. — Une veine grosse et musculeuse. Ce ne sont pas les artères rénales qui vont de l’aorte au milieu de chaque rein, mais qui ne suivent pas le rachis ; ce sont plutôt les uretères. L’« espace étroit » est sans doute celui qui reste entre les reins et l’aorte, et où passent les uretères. — Ensuite, ces deux veines. Il est probable qu’il s’agit ici des artères rénales, et des artères iliaques primitives, qui deviennent, un peu plus bas, des artères fémorales ; mais la description d’Aristote ne paraît pas très exacte ; et l’anatomie qu’elle suppose n’est pas très avancée. Il est difficile de retrouver sur le cadavre les dispositions des artères ou des veines dont il peut être question ici, et qui « disparaissent dans les hanches ».