Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/39

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proche bien davantage Aristote de notre époque.

Puis M. Lewes dit encore, page 375 :

« Nous terminerons notre analyse du Traité de la Génération des animaux en répétant avec conviction que c’est le chef-d’œuvre scientifique d’Aristote. Si on le consulte en ne connaissant préalablement que les auteurs modernes, on le trouvera plus d’une fois bien sec et même passablement faux ; mais si l’on s’est familiarisé avec les écrivains des seizième, dix-septième et dix-huitième siècles, ce monument apparaîtra dans sa véritable grandeur ; et quoiqu’on soit au courant des résultats et des théories de l’embryologie la plus récente, on sera surpris, je l’affirme, et charmé de voir combien de fois Aristote est au niveau de la spéculation la plus haute. »

Enfin, M. Lewes conclut en déclarant (pages 376 et suiv.) que, s’il était donné à Aristote de revenir à la vie, il serait parmi nous, aux côtés de Galilée et de Bacon, et qu’avec eux il serait l’adversaire des aristotéliciens. On peut n’en être pas aussi sûr que M. Lewes ; et si Aristote ressuscité consentait à fréquenter Galilée, il est peu probable