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Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/413

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dehors, tantôt les ont dirigés en avant, comme les animaux qu’on vient de nommer ; et parmi eux, les uns ont ces organes, le membre et les testicules, dégagés ainsi qu’ils le sont chez l’homme ; les autres ont les testicules et la verge attachés au ventre. Tantôt ces organes sont plus détachés, tantôt ils le sont moins ; car ils ne sont pas également détachés dans le sanglier et dans le cheval. § 6[1]. La verge de l’éléphant ressemble à celle du cheval ; mais elle est petite, et n’est pas en proportion avec le volume de son corps. Ses testicules ne sont pas apparents extérieurement ; mais ils sont à l’intérieur près des reins ; et c’est là ce qui fait que son accouplement est si rapide. La femelle de l’éléphant a le vagin placé comme le sont les mamelles

  1. Ressemble à celle du cheval. C’est ce que répète aussi Buffon, avec tous les naturalistes et les voyageurs ; Mammifères, tome III, p. 332, éd. de 1830. — En proportion avec le volume de son corps. Buffon consigne également cette observation. — Son accouplement est si rapide. Les naturalistes modernes n’ont pas signalé cette rapidité de l’accouplement chez les éléphants. — Le vagin placé… Les détails que donne ici Aristote, sans être aussi complets qu’on pourrait le désirer, attestent cependant que les Anciens en savaient plus long à cet égard que les naturalistes n’en peuvent savoir dans nos climats, où les éléphants qu’on y amène ne s’accouplent pour ainsi dire jamais. — Elle le relève en haut. Voir les détails donnés par Buffon, loc. cit. Ils sont tout à fait pareils à ceux-ci. Buffon ne les tire pas d’Aristote, qu’il ne semble pas avoir étudié sur ce point ; mais il les induit de la conformation même de la femelle, dont la vulve est placée au milieu du ventre, à trois pieds environ de l’anus. Quant aux sentiments de pudeur et aux délicatesses d’amour que notre grand naturaliste prête aux éléphants, on peut croire qu’il y a mis plus d’enthousiasme que de vérité. D’ailleurs, Buffon connaît tout ce qu’Aristote a dit de l’éléphant, et notamment du bruit qu’il peut faire avec sa seule trompe, p. 333. Afin que l’accouplement soit plus facile. Buffon dit à peu près la même chose, p. 332 ; mais plus loin, p. 360, il rectifie ses premières assertions, et il établit que les éléphants s’accouplent par derrière comme tous les autres quadrupèdes.