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Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/438

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que très-peu. Son cerveau est placé un peu plus haut que les yeux, auxquels il tient. Quand on enlève la peau extérieure des yeux, il y a un petit corps qui y est enveloppé, et qui y brille comme une sorte d’anneau d’airain bien poli. § 8[1]. Sur la presque totalité de son corps, s’étendent des membranes, nombreuses, fortes, et dépassant de beaucoup la force de celles qui recouvrent le reste du corps. Il respire encore d’un souffle vigoureux, longtemps après qu’on l’a coupé dans toutes ses parties ; il conserve alors un petit mouvement vers le cœur, et il contracte vivement les parties des flancs, tout en contractant aussi les autres parties du corps. § 9[2]. Il n’a point de rate perceptible. Il hiverne dans des trous comme les lézards.

  1. Sur la presque totalité de son corps. Il semble que ceci doit se rapporter à l’extérieur du corps ; mais MM. Aubert et Wimmer paraissent comprendre au contraire qu’il s’agit du dedans. — D’un souffle vigoureux. C’est la leçon admise par Schneider, d’après la traduction de Guillaume de Morbéka. La leçon ordinaire rejette le mot que je traduis par Vigoureux à la phrase suivante, qu’il faudrait alors modifier ainsi : « Il conserve alors « un très-petit mouvement vers le cœur. » — Il contracte vivement les parties des flancs. Il faut remarquer la délicatesse de toutes ces observations.
  2. Il n’a point de rate. Je ne sais si la zoologie moderne a tenu compte de ce phénomène. — Il hiverne dans des trous. Le mot grec a ces deux sens. Aristote est revenu longuement sur l’hivernage des animaux en général ; voir plus loin, liv. V, ch. VIII, §§ 6 et suiv., et passim.