Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/501

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oiseaux, tous ces détails sont moins visibles. § 20[1]. Les quadrupèdes ovipares ont la matrice disposée de cette même façon, comme on peut le remarquer sur la tortue, le lézard, la grenouille, et les animaux de même genre. La tige qui est en bas est unique et plus charnue ; la fente et les œufs sont en haut, près du diaphragme. § 21[2]. Dans tous les animaux qui n’ont pas de pieds, et qui extérieurement mettent bas des petits vivants, tout en produisant d’abord un œuf dans leur intérieur, la matrice est divisée aussi en deux parties ; par exemple, les galéïdes (chiens de mer) et tous les animaux qu’on appelle sélaciens. On sait qu’on donne ce nom de Sélacien à tout animal qui, dépourvu de pieds, a des branchies et est vivipare ; chez ces animaux,

  1. La tige. On pourrait dire aussi, Canal. — Est unique. C’est-à-dire que cette tige est ronde et n’est pas séparée en deux parties, droite et gauche, comme dans les quadrupèdes vivipares. — Près du diaphragme. Ou « sur le diaphragme ».
  2. Les galéïdes. Je n’ai fait que transcrire le mot Grec, que la zoologie moderne a conservé aussi, pour une certaine famille de squales. J’ai mis entre parenthèses « chiens de mer », parce que c’est également le nom qu’on donne quelquefois à ces poissons. — Sélaciens. Voir plus haut, livre I, ch. IV, § 1 et ch. IX, § 5. — On sait qu’on donne… vivipare. MM. Aubert et Wimmer regardent cette phrase comme une interpolation. Cette conjecture n’est pas absolument nécessaire, et il est bien possible qu’Aristote lui-même ait voulu rappeler une définition des Sélaciens, poissons qui devaient être peu connus de son temps, et qui du nôtre ne sont pas encore connus très-généralement. J’ai conservé la leçon ordinaire. La définition d’ailleurs est exacte. — La matrice est composée… des œufs. Tout ce passage offre d’assez grandes difficultés, surtout à cause de la répétition qu’il contient. Schneider et Piccolos ont essayé de le restituer avec plus ou moins de succès ; mais je me suis borné à suivre la leçon dont se sont contentés MM. Aubert et Wimmer. Il ne semble pas que la science moderne ait appliqué une attention particulière à ces détails de l’organisation des Sélaciens. Cuvier dit seulement, Règne animal, tome I, p. 384, que « les femelles ont des « oviductes très-bien organisés, qui tiennent lieu de matrice, à ceux dont les petits éclosent dans le corps ». Voir aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 815, qui expose les particularités très-importantes des phénomènes de la reproduction chez les Sélaciens. — Sortent tout vivants des œufs. Observation très-exacte, que la science moderne a recueillie et confirmée.