Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/526

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part du cœur, la veine entière se divise pour se rendre à deux régions. Les unes se portent sur le côté et aux clavicules, pour se rendre ensuite par les aisselles dans les bras chez l’homme, dans les membres antérieurs chez les quadrupèdes, dans les ailes chez les oiseaux, et dans les nageoires inférieures chez les poissons. Ces veines, au point où elles se divisent tout d’abord, et où elles commencent, se nomment les jugulaires. Là où elles se divisent pour aller de la grande veine au cou, elles suivent l’artère du poumon. Il arrive parfois que, quand elles sont comprimées du dehors, on voit des hommes tomber dans l’insensibilité, sans être d’ailleurs asphyxiés, et fermer les yeux. § 12[1]. En suivant cette direction, et en enveloppant la trachée-artère,

  1. Et en enveloppant la trachée-artère, ou plus exactement peut-être : « En laissant la trachée-artère entre elles. » — Ces veines se rendent aux oreilles. Ce sont les carotides, qui, de la crosse de l’aorte, montent jusqu’aux oreilles, et, de là, jusqu’à la tête. — Ce point. On ne saurait dire bien précisément quel est ce point. — Quatre autres veines. Ceci n’est pas exact ; il y a beaucoup plus de quatre veines dans ces régions ; et il n’y en a pas quatre qui se distinguent de toutes les autres. — Descend par le cou et l’épaule. Ce sont, ou les carotides, ou les jugulaires. — La première ramification de la grande veine. C’est, ou l’artère, ou la veine brachiale. — Vers le pli du bras. On ne voit pas bien pourquoi on a désigné plus particulièrement ici cette partie du bras. — Aux mains et aux doigts. A partir de l’artère humérale, une foule d’artères plus ou moins grosses se répartissent dans le bras, l’avant-bras, la main et les doigts ; artère collatérale interne, artère radiale, artère radio-palmaire, artères collatérales des doigts, etc., etc. — Se rend au cerveau. Ce sont les ramifications des carotides primitives, jusqu’aux branches terminales de la temporale, au sommet de la tête. Puis, comme Aristote parle un peu plus bas des méninges, il s’agit aussi des artères et des veines qui pénètrent dans la masse encéphalique. — La méninge. C’est le nom collectif donné aux trois membranes qui enveloppent tout l’appareil cérébro-spinal, ou encéphalo-rachidien, la dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère.