Aller au contenu

Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/537

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sont parfois perdus dans la vase qui les comble ; et tantôt au lieu de veines, ce sont des fibres en petit nombre, et qui ne sont que des fibres. Néanmoins la grande veine est, dans tous les animaux, la plus visible, même dans les animaux les plus petits.


CHAPITRE V

Organisation des nerfs ; ils partent aussi du cœur ; différences des nerfs et des veines sur les personnes maigres ; ordre des nerfs selon leur force, jarret, tendon, extenseur, omoplate, etc. ; nerfs autour des os ; nature des nerfs, déchirables en long ; liquide des nerfs ; action du feu ; pas d’engourdissement là où il n’y a pas de nerfs ; tous les animaux qui ont du sang ont des nerfs ; nerfs des poissons.

§ 1[1]. Les nerfs dans les animaux sont disposés de la manière suivante. Comme les veines, les nerfs

  1. Les nerfs dans les animaux. De même que sous le nom commun de Veines, Aristote a confondu les veines proprement dites et les artères, de même ici il confondra les nerfs proprement dits et les muscles, sous le nom commun de nerfs. Ceci veut dire que, de son temps, l’analyse ne faisait que de commencer, et qu’elle n’avait pas été poussée assez loin. — Les nerfs partent aussi du cœur. Il n’est pas besoin de remarquer que ceci est une complète erreur ; les muscles n’ont pas une origine unique, comme les vaisseaux sanguins. Ils sont indépendants les uns des autres. — Dans sa plus grande cavité. Voir plus haut, liv. I, ch. XIV, § 3. La plus grande cavité du cœur paraît être, d’après Aristote, l’oreillette droite. — Une veine nerveuse. C’est la traduction exacte de l’expression grecque ; mais on voit sans peine combien l’idée est fausse. — De la nature des nerfs. Ce qui est vrai, c’est que les dernières artérioles sont tellement ténues qu’on peut les prendre pour de simples filets, comme les nerfs les plus minces. — Ne sont plus creuses. Au contraire, elles sont creuses certainement, puisqu’elles ont encore du sang ; mais le calibre en est excessivement petit. — La même possibilité de se tendre. Les artères sont formées de trois tuniques superposées, qui sont très-élastiques, surtout la tunique moyenne. De là vient la rétractilité si vive des artères. Les veines ont quatre tuniques ; leurs parois sont beaucoup plus extensibles que celles des artères ; voir Cuvier, Leçons d’anatomie comparée, tome VI, p. 227.