Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/550

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lion par exemple, qui n’a en effet de la moelle qu’en très-petite quantité, et très-déliée, dans quelques os à peine, n’en ayant guère que dans les cuisses et dans les pattes de devant. D’ailleurs, le lion est l’animal qui a les os les plus solides ; et ils sont tellement durs que, quand on les choque les uns contre les autres, on en fait sortir du feu, comme si c’étaient des cailloux. § 9[1]. Le dauphin a également des os ; mais il n’a pas d’épine. Chez tous les autres animaux qui ont du sang, tantôt les os ne sont que très-peu différents, comme ceux des oiseaux ; dans les autres, il y a des parties correspondantes et identiques par analogie, par exemple dans les poissons, où les vivipares ont une épine cartilagineuse, comme ceux que nous

  1. . Le dauphin a également des os ; mais il n’a pas d’épine. Sur le dauphin ordinaire (Delphinus delphis), qui est celui des Anciens, voir Cuvier, Règne animal, tome I, p. 287. — Comme ceux des oiseaux. Voir le Traité des Parties des animaux, livre II, ch. IX, p. 86, édit. Frantzius, où Aristote remarque que les os des oiseaux sont généralement plus faibles. — Correspondantes et identiques par analogie. Voir plus haut, livre II, ch. I, §§ 4 et suivants. C’est l’unité de plan qu’Aristote a reconnue le premier, et qu’il a étudiée dans presque toute la série animale. — Une épine cartilagineuse. C’est là ce qui les a fait nommer Chondroptérygiens par la zoologie moderne ; le squelette de ces poissons est essentiellement cartilagineux ; il ne s’y forme point de fibres osseuses. — Les sélaciens. Ce sont des Chondroptérygiens à branchies fixes, formant le deuxième ordre de cette classe. Il y en a deux genres principaux, les squales et les raies ; leur épine est divisée en vertèbres. Voir Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 383 et 385, et aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 812, trad. franc. — Où les ovipares. Il y a en effet dans ces poissons des espèces qui sont vivipares, et d’autres ovipares. — Une arête, qui reproduit le rachis. Le rapprochement est très-naturel ; c’est Aristote qui l’a fait le premier.