Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

puissantes qu’exercent les lieux, le sexe, la gestation, qui modifient aussi la chair des animaux domestiques ou sauvages.

Reste enfin la dernière question qu’Aristote s’est proposée, celle du caractère et de l’industrie des animaux. Après quelques mots sur les guerres qu’ils se font entre eux, pour se disputer les aliments et pour vivre, il dépeint un certain nombre d’espèces, avec des couleurs que Buffon devait plus tard employer comme lui. Il admire beaucoup les oiseaux dans la confection de leurs nids, parmi lesquels il cite notamment le nid de l’hirondelle, celui de l’halcyon et celui de la huppe. En parlant de l’industrie particulière de quelques animaux plus habiles encore, il consacre aux abeilles une étude qu’on peut regarder comme le digne préliminaire des fameux travaux de Réaumur et de François Huber, au dernier siècle et dans le nôtre. A côté de ces insectes, si curieux mais si faibles, l’auteur peint le caractère du lion, du bison, de l’éléphant, du chameau, du dauphin ; et la dernière considération à laquelle il se livre est l’action décisive que la castration exerce sur le caractère de l’animal.

Sur ces matières diverses, Aristote pré-