Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/565

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non plus que la femme, ni l’eunuque. Si l’eunuque a été opéré avant la puberté, les poils qui doivent venir après elle ne poussent plus chez lui ; s’il a été opéré plus tard, ce sont ces poils-là qui, chez lui, sont les seuls à tomber, excepté ceux des parties sexuelles.

§ 12[1]. La femme n’a pas de poils au menton ; ce n’est qu’exceptionnellement que quelques-unes en ont un peu, quand leurs mois viennent à cesser. Les prêtresses de Carie en ont aussi ; et, en elles, on regarde que c’est un présage de l’avenir.

Les autres poils viennent également aux femmes,

  1. N’a pas de poils au menton. J’ai dû conserver autant que possible la tournure grecque. — Quand leurs mois viennent à cesser. Ceci est exact en général ; mais on voit cependant quelques jeunes filles fort bien portantes avoir, outre la moustache assez prononcée, quelques poils au menton. — Les prêtresses de Carie… Ainsi que le pensent MM. Aubert et Wimmer, il est très-probable qu’Aristote emprunte cette tradition sur la barbe des prêtresses de Carie à Hérodote, liv. I, ch. CLXXV et liv. VIII, chap. CIV, pp. 58, et 412, édit. Firmin-Didot. Ces prêtresses étaient chez les Pedasiens, peuplade des environs d’Halicarnasse. Lorsqu’un malheur quelconque menaçait les Pédasiens ou leurs voisins, il poussait une longue barbe à leurs prêtresses : et ce phénomène étrange s’était, dit-on, produit deux ou trois fois — Les autres poils. Les poils autres que la barbe. — En quantité moindre. Ceci n’est peut-être pas très-exact ; car, en général, les femmes ont des cheveux plus abondants que les hommes. — Qui poussent avec l’âge. En opposition avec les poils qui paraissent dès la naissance. — Lorsqu’en même temps. J’ai adopté la leçon admise par MM. Aubert et Wimmer.