Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/81

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après lui pour fonder définitivement la science zoologique.

Aristote n’a pas eu l’occasion de nommer Hippocrate, ou, du moins il ne le nomme que dans sa « Politique ». (IV, 4, 3, p. 210, 3e édit. de ma traduction.) Il le reconnaissait pour un grand médecin ; mais en histoire naturelle, Hippocrate a fait très peu de recherches ; il n’est presque pas question des animaux dans ses œuvres, bien que, de son temps, l’art vétérinaire se confondît avec la médecine. L’école de Cnide, qui avait précédé celle de Cos, ne paraît pas davantage s’être livrée à la zoologie. Cependant, dans l’intérêt de la santé, la médecine est forcée de beaucoup observer le corps humain, tout au moins sous le rapport physiologique. La chirurgie, qui commence en Grèce avec Machaon et Podalire, fils d’Esculape, au siège de Troie (Iliade, II, vers 732), est bien forcée aussi de faire de l’anatomie. Les amputations, les blessures pénétrantes, les luxations, les fractures, les opérations de tous genres, pratiquées dès cette époque, depuis celle du trépan jusqu’à celle de la pierre, exigeaient absolument qu’on ne s’arrêtât pas à la surface du corps, et qu’on essayât de scruter les