Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1192

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elles dans un accord complet. Grâce à cette harmonie, l'âme sera une réellement ; et c'est quand l'âme sera par venue à cette profonde unité qu'il pourra y avoir amitié pour soi-même.

§ 50. C'est là du moins ce que sera l'amitié pour soi-même dans le coeur de l'homme vertueux; car c'est en lui seulement que les parties diverses de l'âme sont bien d'accord, en ce qu'elles ne se divisent pas, tandis que le méchant n'est jamais son propre ami et qu'il se combat lui-même sans cesse. Ainsi, l'intempérant, quand il a fait quelque faute par l'entraînement du plaisir, ne tarde pas à s'en repentir et à se maudire lui-même. Tous les autres. vices troublent également le coeur du méchant ; et il est toujours son premier adversaire et son propre ennemi.

Chapitre 14

§ 1. Il est fort possible que l'amitié existe dans l'égalité