Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1347

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LIVRE m, CH. Vil, ,^ % n/i3

��CHAPITRE VII,

De différents caractères. L'envieux, le haineux. — Du respect liumain; de l'impudence; de l'amabilité et de la bienveillance; de la gravité et du respect de soi ; de la sincérité, milieu entre la fausseté et la jactance ; du savoir-vivre et de la politesse dans les relations de société, en ce qui concerne la plaisanterie. — Réflexions générales sur ces diverses qualités et sur ces caractères.

��§ 1. De tous les autres caractères qui sont louables ou blâmables moralement, on peut dire presque sans excep- tion que ce sont ou des excès, ou des défauts, ou des mi- lieux dans les sentiments qu'on éprouve. Par exemple, tels sont l'envieux, et ce caractère odieux qui se réjouit du mal d'autrui. Selon les manières d'être qu'ils ont tous deux, et d'après lesquelles on les dénomme, l'envie con- siste à se chagriner du bonheur qui arrive à ceux qui le méritent; la passion de l'homme qui se réjouit du mal d'autrui, n'a pas reçu de nom spécial ; mais celui qui la ressent se révèle bien clairement, en se réjouissant des malheurs même les plus immérités. § 2. Le milieu entre ces deux sentiments est le caractère qui n'a que cette

��Ch. VU. Morale îi Nicomaqiie, mer ce caractère. L'envieux signifie

livre IV, cb. 6, 7 et 8 ; Grande Mo- également pour nous, et, celui qui

raie, livre I, ch. 26, 27, 28 et 29. s'afllige du bonheur d'autrui, et cehii

§ 1. N'a pas reçu de nom spécial, qui se réjouit du malheur d'autrui.

Dans notre langue, nous n'avons pas II est certain qu'il eftt mieux valu

non plus de mot spécial pour expri- créer un mot particulier.

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