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388 MORALE A EUDÈME.

indépendant et riche l'éprouve en jouissant de sa pro- priété, ou un père, de son enfant, soit qu'un pauvre le ressente pour la fortune qui vient satisfaire les besoins dont il souffre.

§ 6. Les remarques qui précèdent peuvent s'appliquer aux amis qui se lient soit par intérêt, soit par plaisir ; je veux dire que tantôt il y a entr'eux égalité, et tantôt il y a supériorité de l'un des deux. Voilà pourquoi ceux qui se sont liés sur ce pied d'égalité, se croient en droit de se plaindre, quand ils ne retirent pas de leur liaison un égal profit ou des avantages égaux, ou autant de plaisir. § 7. C'est ce qu'on peut voir aisément dans les liaisons d'amour, et il n'y a pas d'autres causes aux querelles qui divisent si souvent les amoureux. Celui qui aime ignore quecenesont pas les mêmes motifs qui, de partet d'autre, ont touché le cœur ; et celui qui est aimé croit avoir trouvé un juste sujet de reproche, quand il dit : « Il n'y a » qu'un homme qui n'aime point qui puisse parler ainsi.» C'est qu'ils croient, chacun de leur côté, qu'ils en étaient tous les deux au même point en s' unissant.

��fcrencc. Idées peu suivies, et d'ail- plusdéveloppéesqu'ellcsnelesontici.

leurs trî-s-conlestables. § 7. Quandililit. l'eiisée qui reste

§ 6. Les remarques qui précèdent, un pou obscure, paire que l'expres-

Ces considérations méritaient d'être sion en est trop concise.

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