Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/240

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r.cwxii PllÉFACE.

voir à' l'enfant qu'on est soumis soi-même à la loi qu'on lui dicte, il la subira sans peine ; et il aper- cevra la raison, qui oblige ses maîtres ainsi que lui, bien avant qu'on ne puisse la lui faire voir. Ne fùt-C(? que par imitation, il la suivra. Mais dès qu'il pourra comprendre les motifs de la conduite qu'on lui pres- crit, il faut les lui donner , et associer le plus toi possible son jeune esprit à ce secret ; il le saisira d'autant plus aisément que son cœur est plus pur. Il s'agit d'ailleurs bien entendu des explications les plus simples. Brèves et claires, elle n'en seront que meil- leures. 11 faut bien se garder d'ennuyer les enfants, ce qui est très-différent de les occuper. Des disser- tations pédantesques auraient ce double inconvénieni de rendre ridicules, et le maître qui les en fatigue, et le devoir qu'on leur prêche. Au milieu même de leurs jeux, on peut, quand on sait s'y prendre, leur donner des avertissements dont ils profitent, loin de les repousser. L'important c'est de connaître l'occasion et la mesure. Les formes peuvent être aimables ei douces, sans que le fond cesse un instant d'être très- sérieux.

Si l'on doit être régulier et sévère pour l'âme, à plus forte raison est-il facile de l'être en ce qui re- garde le corps. On peut le former bien plus aisément

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