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peut se pntduirc par nntru intGrveiitioii (^t ne dépend de nous.
g 7. Nous ne délibérons rpie sur les choses qui sont en notre pouvoir ; et ces choses-là sont précisément toutes celles dont nous n'avons pas parlé jusqu'ici. Ainsi, la na- ture, la nécessité, le hasard, paraissent être les causes de bien des choses ; mais il faut compter de plus l'intelli- gence, et tout ce qui se produit par la volonté de l'homme. Les hommes délibèrent, chacun en ce qui le concerne, sur les choses qu'ils se croient en pouvoir de faire, g 8. Dans les sciences exactes et indépendantes de tout arbitraire, il n'y a pas lieu de délibérer ; par exemple dans la gram- maire, où il n'y a pas d'alternative et d'incertitude pos- sibles sur l'orthographe des mots. Mais nous déhbérons sur les choses qui dépendent de nous, et qui ne sont pas toujours invariablement d'une seule et même façon ; par exemple, on délibère sur les choses de médecine, sur les spéculations de commerce et d'affaires. On délibère sur l'art de la navigation plus que sur l'art de la gymnastique, à proportion même que le premier de ces arts est moins précis que le second. ^ ^. Il en est de même pour tout le ]-este, et l'on délibère bien pins dans les arts que dans les
��§ 7. Et ioKt ce qui se produit par tage. — Est moins précis que le la volonté de l'homme. C'est-à-dire second. Il paraît qu'en effet les an- tous les actes libres. ciens avaient porté les règles gyni-
§ 8. Dans les sciences exactes, nasîiques h un degré de précision
Aristote vient déjà de citer plus haut dont nous pouvons à peine nous faire
un exemple mathématique. — Sur une idée. On peut le voir par un
l'orthographe des mots. Dans la grand nombre de passages d'Hippn-
Grande Morale, livre I, ch. 46, Aris- cratc.
foie reprend de nouveau cet exemple, ;^ !). Dans les arts que dans les
et précise les choses encore davan- sciences. Il résulte de ce qui précède
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