Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/551

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LIVRE ill, CH. VI, ^ 7. 29

en doute la tht'iprie qu'on vient de soutenir? et faut-il dire que l'homme n'est pas le principe et le père de ses ac- tions, comme il l'est de ses enfants? Mais si cette pater- nité est évidente, si nous ne pouvons rapporter nos ac- tions à d'autres principes qu'à ceux qui sont en nous, il faut reconnaître que les actes dont le principe est en nous- mêmes, dépendent de nous et qu'ils sont volontaires. § (>. Tout ceci du reste semble confirmé, et par le témoignage de la conduite personnelle de chacui] de nous, et par le témoignage des législateurs eux-mêmes. Ils punissent et châtient ceux qui commettent des actes coupables, toutes les fois que ces actions ne sont pas le résultat d'une con- trainte, ou d'une ignorance dont l'agent n'était pas cause. Vu contraire ils récompensent et honorent les auteurs d'actions vertueuses. Evidemment, ils veulent par cette double conduite encourager les uns et détourner les autres.

^ 7. Mais dans toutes les choses qui ne dépendent pas de

nous, dans toutes les choses qui ne sont pas volontaires, personne ne s'avise de nous pousser à les faire ; car on sait qu'il serait bien inutile de nous engager, par exemple, à ne point avoir chaud, à ne point souffrir du froid ou de la faim, et à ne pas éprouver telles ou telles autres sensations ana- logues , puisqu'en effet nous ne les souffririons pas moins

��verttieux et acquérir le bonheur décisifs, sans parler du témoicrnag:p

que donne la vertu, il faut le vouloir intérieur de la conscience qui nous

et faire de sérieux efforts. atteste sans cesse notre liberté.

§ 5. L'honwic u'esi pas le principe. § 7. Mais dans foutes les choses.

( Test nier toute liberté dans l'homme. C'est ce qu'Aristnte entend par « le

$ fi. Chacun de nous... des légis- témoignage de la conduite person-

Idtcurs. Ces arguments cent fois nellc de chacun de nous. » Évidem-

invoqués après Aristote sont en effet nient, nous ne saurions tenir le

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