Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/772

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d’autres tout à fait du même genre qui tiennent également au sujet que nous étudions ici.

§ ’2. Commençons notre examen par nous demander si l’homme tempérant et l’intempérant diffèrent entr’eux par leurs actes seulement, ou si ce n’est pas surtout par la disposition morale où ils sont en agissant. Je veux dire, si l’intempérant est intempérant uniquement parce qu’il fait certains actes, ou s’il ne l’est pas plutôt par la manière dont il les fait. Demandons nous aussi, en admettant que cette première solution soit fausse, si l’intempérant n’est pas intempérant par ces deux motifs réunis. Nous verrons ensuite si l’intempérance et la tempérance peuvent ou non s’appliquer à tout. Ainsi, l’homme qu’on appelle intempérant d’une manière générale et absolue, ne l’est pas cependant en tout sans exception ; il l’est seulement pour les choses qui éveillent les passions du débauché. Et même, il n’est pas appelé intempérant, parce que, d’une façon toute générale, il commet les mêmes actes que le débauché, car alors l’intempérance se confondrait tout à fait avec la débauche, mais bien parce qu’il est à l’égard de ces actes d’une certaine façon particulière. Le débauché en effet est conduit à ses fautes par son libre choix, croyant qu’il faut toujours poursuivre le plaisir du moment. L’autre, au contraire, n’a point de


plus loin, chapitres 5 et 9. — D’autres tout à fait du même genre. La question du plaisir, par exemple. Voir chapitres 12 et 13.

Dans les chapitres 4 et suiv. — Le débauché en effet. Il y a cette différence entre le débauché et l'intempérant

que celui-ci lutte encore contre lui- 

$•2. Par ces deux motifs réunis, même, tandis que l’autre s’abandonne C’est-à-dire, par les actes et par l’intention. — Nous verrons ensuite,

à sa passion avec pleine sécurité et avec réflexion.