tion de ce problème n’est pas celle qu’en donnait Speusippe, quand il prétendait que le plus grand terme étant tout à la fois le contraire du plus petit et de l’égal, il en est ainsi du plaisir qui a deux contraires : la douleur, et ensuite ce qui n’est ni douleur ni plaisir. Car Speusippe ne va pas sans doute jusqu’à dire que le plaisir soit une sorte de mal. g 2. Mais il est très-possible qu’il y ait un certain plaisir qui soit le bien suprême, quoi qu’il y ait plus d’un plaisir qui soit mauvais, de même qu’il peut y avoir aussi une science qui soit la science suprême, bien qu’il y en ait quelques-unes qui soient mauvaises. Peut- être même les actes de chacune de nos facultés devant se développer sans entraves, le bonheur doit-il être nécessairement l’acte de toutes les facultés réunies, ou du moins l’acte de l’une d’entr’ elles; et que cette activité soit pour l’homme le plus désirable des biens, du moment que rien ne la gêne ni ne l’arrête. Or, voilà précisément le plaisir ; et par suite, un certain plaisir pourrait être le bien suprême, s’il était le plaisir absolu, quoique d’ailleurs beaucoup de plaisirs soient mauvais. § 3. C’est là ce qui
��ristote avec les déplorables systèmes plaisir seia le bien suprême, ce qu’A-
qui ont suivi. ■ — Speusippe, Neveu ristote avait d’abord paru contester,
et successeur de Platon. — Une sorte Ce passage est un de ceux sur les-
de mal. Il semble que Speusippe va quels on s’appuie pour attribuer ce
jusque là. Ainsi, il place au milieu septième livre à Eudtme, et le re-
l’indifférence, c’est-à-dire ce qui n’est fuser à Aristote. Une scholie an-
ni bien ni mal; puis il place aux cienne qu’on croit d’Aspasius, en lire
deux extrêmes comme contraires, la un argument formel pour soutenir
douleur, d’une part; et le plaisir, de celle opinion. Voir la Dissertation
l’autre. préliminaire, vers le milieu, et l’édi-
<;; 2. Un certain plaisir qui soit le tion de la Morale à Eudèmc pnrM.
bien suprême. En ce sens alors, le Fritzsch, p. 189.