Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/856

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33/1 MORALE A NICOMAQUE.

��T.HAPITRE VIL

��Des amitiés ou affections qui s'attachent à des supérieurs : le père et le fils ; le mari et la femme ; le magistrat et les citoyens. — Pour que l'amitié naisse et subsiste, il faut que la distance entre les personnes ne soit pas trop grande; rapport des hommes aux Dieux. — Q^iestion subtile que cette considération fait soulever.

��§ 1. 11 y a encore une autre espèce d'amitié qui tient à la supériorité même de l'une des deiLX personnes qu'elle unit : par exemple, l'amitié du père pour le fils, et en général du plus âgé pour le plus jeune ; du mari pour la femme, et d'un chef quelconque pour un subordonné. Toutes ces affections présentent des différences entr' elles: et ce n'est pas une même affection, par exemple, que celle des parents pour leurs enfants, et celle des chefs pour les sujets. Ce n'est pas même une affection iden- tique que celle du père pour le fils et celle du fils pour le père, ni celle du mari pour la femme et celle de la femme pour le mari. Chacun de ces êtres a sa vertu propre et sa fonction ; et comme les motifs qui excitent leur amour sont différents, leurs affections et leurs amitiés ne sont pas moins diverses. § 2. Ce ne sont donc pas des senti-

��ra. VII. Gr. Morale, livre II, J"ai consené le mot d'amitié pour

ch. 1 /a; Morale à Eudème, livre VII, bien marquer la trace des idées

ch. .? et h. grecques sur la Pliilia ; mais c'est

§ 1. L'amitié du père -pour te fils, bien plutôt l'amour ou rairection

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