Page:Aristote - La Politique.djvu/208

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entre elles. On en peut dire autant de tout individu pris à part quel qu’il soit ; car autrement Dieu et le monde n’existeraient pas, puisque leur action n’a rien d’extérieur et qu’elle reste concentrée en eux-mêmes.

§ 7. Ainsi le but suprême de la vie est nécessairement le même pour l’homme pris individuellement, que pour les hommes réunis et pour l’État en général.

CHAPITRE IV : Suite. De la juste grandeur que l’État parfait doit avoir ; il y a des limites en plus et en moins qu’il ne faut point dépasser ; sans fixer un nombre précis de citoyens, il faut que ce nombre soit tel qu’il puisse suffire à tous les besoins de la vie commune, et qu’il ne soit pas assez considérable pour que les citoyens puissent échapper à la surveillance ; dangers d’une trop grande population. § 1. Après les considérations préliminaires que nous venons de développer, et celles auxquelles nous nous sommes livrés sur les diverses formes de gouvernements, nous aborderons ce qui nous reste à dire en indiquant quels seraient les principes nécessaires et essentiels d’un gouvernement fait à souhait. Comme cet État parfait ne peut exister sans les conditions