Page:Aristote - La Politique.djvu/273

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§ 7. Trois années, au sortir de l’adolescence, seront donc consacrées à des études d’un autre genre ; et alors on pourra, convenablement, soumettre les années qui suivront aux rudes exercices et au régime le plus sévère. Ainsi, l’on évitera de fatiguer à la fois le corps et l’esprit, dont les travaux produisent, dans l’ordre naturel des choses, des effets tout contraires : les travaux du corps nuisent à l’esprit ; les travaux de l’esprit sont funestes au corps.


§ 1. Plus tard. Voir plus loin, ch. VI, § 1.

§ 2. Cette préoccupation exclusive. Voici une protestation formelle contre le principe exclusif de l’utilité. Il est bon de la remarquer dans un ouvrage auquel on a fait, bien à tort, le reproche d’être fondé sur ce principe. On peut voir aussi l’opinion de Platon sur l’étude vulgaire de la musique, Répub., VII, p. 401, traduction de M. Cousin.

§ 3. L’art du pédotribe. Il y avait une différence entre le gymnaste et le pédotribe. Voir plus haut, liv. III, ch. IV, § 5. Voir aussi les notes de Périzonius, ad Aelian.. Var. Hist., lib. II, cap. VI. À former des athlètes. Aristote a sans doute en vue les Thébains. Je le répète. Voir plushaut, liv. IV, ch. XIII, § 10. La magnanimité du lion. Cette expression mérite d’être remarquée au même titre que celles que j’ai signalées plus haut, liv. I, ch. III, § 4, et liv. IV, ch. XIII, § 15.

§ 4. Les Achéens. Voir Ott. Muller, Orchomen., p. 282 ; Aristote, Morale à Nicomaque, liv. VII, cap. V, § 2, p. 264 de ma traduction, et Hérodote, Melpomène, ch, XVIII, § 3, p. 189, édit. Firmin Didot, et CVI, p. 213, édit. Firmin Didot.

§ 7. Nuisent à l’esprit. Les Thébains, qui se livraient avec excès aux exercices gymnastiques, passaient pour les moins spirituels des Grecs ; et Sparte n’a pas laissé un seul monument en quelque genre que ce soit.

CHAPITRE IV. Suite de la théorie de l’éducation. De la musique ; on n’est pas d’accord sur la nature et l’utilité de la musique ; si elle est un simple délassement, on peut en jouir tout aussi bien en entendant des artistes de profession qu’en exécutant soi-même ; analyse des diverses objections faites contre l’étude de la musique.

§ 1. Nous avons déjà émis sur la musique quelques principes dictés par la raison ; nous croyons utile de reprendre cette discussion et de la pousser plus loin, afin de fournir quelques directions aux recherches ultérieures que d’autres pourront faire sur ce sujet. On est bien embarrassé de dire quelle en est la puissance, et quelle en est la véritable utilité. N’est-elle qu’un jeu ? n’est-elle qu’un délassement ? tel que le sommeil, les plaisirs de la table, passe-temps fort peu nobles en