Page:Aristote - La Politique.djvu/359

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§ 5. Voilà toutes les modifications que peut recevoir l’organisation judiciaire. Les premières sont démocratiques, parce qu’elles accordent toutes la juridiction générale à l’universalité des citoyens ; les secondes sont oligarchiques, parce qu’elles restreignent la juridiction générale à certaines classes ; et les troisièmes enfin sont aristocratiques et républicaines, parce qu’elles admettent à la fois et l’universalité des citoyens et une minorité privilégiée.

FIN DU LIVRE SIXIÈME


§ 1. Aristote, après avoir annoncé que les tribunaux de diverses espèces sont au nombre de huit, n’en énumère d’abord que sept : le huitième n’est désigné que plus bas, p. 357, l. 12. Cette classification ne paraît point avoir été comprise par Chalcondyle, qui, après le cinquième tribunal, ajoute en marge : « le sixième pour juger les injures » . Cette leçon n’est donnée par aucun autre manuscrit ; elle est d’ailleurs contraire à la pensée de l’auteur, et l’on peut croire qu’elle n’appartient qu’au copiste. M,. Goettling, cependant, approuve cette addition du manuscrit 2023.

§ 2. Le tribunal du Puits. Le Puits était un lieu situé près du Pirée, sur le bord de la mer. Quand un exilé, accusé durant son absence d’un nouveau crime, voulait venir se justifier, il se rendait sur un vaisseau, vis-à-vis du Puits, et de là plaidait sa cause devant les juges, assis sur le rivage qu’il lui était interdit de toucher. Voir Pausanias, Attique, p. 42. De une cinq drachmes. Ce tribunal se nommait à Athènes Parabyste. Voir Pausanias, Att., p. 41 et suiv., éd. Firmin Didot. Il est évident, du reste, qu’Aristote a eu ici en vue toute l’organisation judiciaire d’Athènes. Voie le commencement et la fin du VIIe (6e) livre.