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VIII, p. 348, raconte ce fait, d’après Aristote lui-même, dans son analyse de la constitution de Naxos.

§ 2. À Marseille. Aristote avait également analysé la constitution de Marseille ; Athénée l’atteste, livvre VIII, p 516, et en citant l’ouvrage d’Aristote sur la république de Marseille, il parle d’une famille aristocratique, les Protiades, descendant des premiers fondateurs, qui possédait une influence souveraine. Voir Strabon, liv. IV, ch a, § 5, p. 149, édit. Firmin Didot. Le gouvernement de Marseille était encore oligarchique au temps où Strabon écrivait. À Istros. On ne sait rien de l’histoire d’Istros. À Héraclée. Il s’agit probablement encore ici de l’Héraclée du Pont. Voir plus haut, ch. iv, § 2, et plus loin, dans ce chapitre, § 5. § 3. À Cnide. Cette colonie de Sparte était soumise à une oligarchie fort puissante : Voir Ott. Müller, die Dorier, t. II, p. 172. À Érythrée, colonie athénienne dansl’Ionie. On ne sait rien deprécis sur la famille des Basilides.

§ 4. Chariclès. Voir Xénophon, Hellén., liv. II, ch. lu, § 2, p. 351, éd. Firmin Didot ; Memor. Socrat., liv. I, ch. II, § 31, p. 531, édit. Firmin Didot. Phrynichus. Thucyd., liv. VIII, ch. LXVI et XC.

§ 5. À Larisse, ville de Thessalie ; on ne sait rien sur son gouvernement. Voir plus haut, liv. III, ch. i, § 9. La révolution d’Abydos, coIonie de Milet, sur l’Hellespont et sur la côte d’Asie. Voir plus loin, dans ce chapitre, § 9. À Héraclée du Pont. Voir plus haut, ch. iv, § 2. Plusieurs villes portaient ce nom. Je ne sais si Aristote fait une différence entre Héraclée et Héraclée du Pont. Voir plus loin, dans ce chapitre, § 10, et liv. IV (7e), chapitre v, § 7.

§ 6. L’inconduite des oligarques. Mirabeau, dans notre révolution, a joué le même rôle que les oligarques dont Aristote parle ici. On pourrait en citer bien d’autres exemples encore. Hipparinus, frère ou beau-frère de Denys l’Ancien. Voir Diod. de Sic, liv. XVI, ch. VI, § 2, p. 70, édit. Firmin Didot, et Plutarque, vie de Dion, p. 134, édit. Coraï. À Amphipolis. Voir plus haut, même livre, ch. II, § 11, la révolution d’Amphipolis. Contre Charès. Il ne paraît point que le fait dont il est ici question se rapporte à celui que raconte Hérodote, Erato, ch. LXX, page 302, édition Firmin Didot, comme Schneider l’avait cru ; les dates, d’ailleurs, ne peuvent concorder. Charès est le général athénien qui fut battu à Chéronée, en l’an 338 av. J.-C. Voir M. Goettling, p. 399.

§ 7. Apollonie du Pont. Voir plus haut, même livre, ch. II, § 11. Elle court peu de risques. L’histoire de l’oligarchie vénitienne atteste la justesse de cette observation, déjà faite par Platon, Républ., VIII, p. 129. Le gouvernement de Pharsale. Xénophon, Hellén., livre VI, chap. I.

§ 8. La révolution d’Élis. Elis, capitale de l’Élide, à l’ouest du Péloponèse. Son gouvernement se rapprochait beaucoup de celui de Sparte. Voir Ott. Müller, die Dorier, tome II, p. 96, et Thucydide, liv. V, ch. XLVII, p. 223, édit. Firmin Didot. Bornés aux familles puissantes. Ce passage, que Coraï voulait modifier, a été fort bien expliqué par Albert. « Potestativam, dit-il (potentes enim eligebant et saepe indignos) et similem ei quae in Lacedaemonia senum ubi (sicut dictum est in secundo libro, capitulo de Politica Lacedoemonica) potestativa indignorum sæpe fiebat electio » Voir liv. II, ch. VI, § 18. Il n’est besoin d’aucun changement.

§ 9. Timophane à Corinthe. Timophane, frère de Timoléon, qui le fit assassiner. Voir Ott Müller, die Dorier, tome II, page. 152, et le Voyage du jeune Anacharsis, t. II, ch. VIII. Sous lerègne des Aleuades. Les Aleuades, grande famille de Thessalie, qui se prétendait issue d’Hercule. Voir Ott. Müller, die Dorier, tome 1er, pages 109 et 171, et M. Goettling, p. 399. Pour Larisse, voir plus haut, dans ce chapitre, § 5. Ce qu’on vit à Abydos. Voir plus haut, dans ce chapitre, § 5.

§ 10. Nous avons déjà, cité. Voir plus haut, ch. III, § 3. À Érétrie. Erétrie, ville d’Eubée. La révolution d’Héraclée. Voir plus haut, dans ce chapitre, § 5, et liv. IV (7e), ch. v, § 7. Euétion, Archias. On ne sait rien de précis sur ces personnages.

§ 11. Des oligarchies de Cnide. Voir plus haut, dans ce chapitre, § 3. Et de Chios. Chios, grande île, près des côtes de l’Asie Mineure. On sait peu de chose de son histoire. Chios soutint plusieurs fois la guerre contre les Perses, les Lacédémoniens et les Athéniens.

CHAPITRE VI. Des causes de révolution dans les aristocraties ; minorité trop restreinte des membres du gouvernement ; infraction au droit constitutionnel ; influence des deux partis contraires exagérant leur principe ; fortune excessive des principaux citoyens ; causes insensibles ; causes extérieures de destruction. — Fin de la théorie des révolutions dans les États républicains.

§ 1. Dans les aristocraties, la révolution peut venir d’abord de ce que les fonctions publiques sont le partage d’une minorité trop restreinte. Nous avons déjà reconnu que c’était aussi un motif de bouleversement pour les oligarchies ; car l’aristocratie est une sorte d’oligarchie ; et dans l’une comme dans l’autre, le pouvoir appartient à des minorités, bien que les minorités aient de part et d’autre des caractères différents. C’est même là ce qui fait qu’on prend souvent l’aristocratie pour une oligarchie. Le genre de révolution dont nous parlons, s’y produit nécessairement, dans trois cas surtout. D’abord, quand il se rencontre en dehors du gouvernement une masse de citoyens qui, pleins de fierté, se sentent par leur mérite les égaux de tout ce qui les entoure, par exemple, ceux qu’à Sparte on appela les Parthéniens, et dont les pères valaient ceux des autres Spartiates ; on découvrit une conspiration parmi eux, et le gouvernement les envoya fonder une colonie à Tarente.

§ 2.