Aller au contenu

Page:Aristote - Logique d’Aristote - tome II - Premiers analytiques, 1839.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

donner de proposition affirmative ; la troisième ne peut jamais donner de proposition universelle.

Il faudra, du reste, ne pas confondre l’universel et l’indéterminé dans les termes. La proposition universelle et la proposition indéterminée sont séparées par une nuance à peine sensible ; et cependant, si l’on néglige cette nuance, il peut arriver souvent qu’on croie avoir conclu syllogistiquement, tandis qu’au fond on n’a point obtenu de conclusion véritable.

Une autre nuance, également légère, entre les termes, pourrait mener à de nouvelles erreurs ; ce serait de prendre des mots abstraits au lieu de mots concrets. La conclusion pourrait, dans ce cas, être fausse, bien que les propositions fussent vraies. Il faut toujours, dans l’analyse, substituer l’expression concrète à l’expression abstraite. Le syllogisme devient alors beaucoup plus évident, quelle que soit d’ailleurs la figure dans laquelle on le forme.

On ne doit pas croire non plus que les termes du syllogisme soient toujours exprimés en un mot unique et spécial. Parfois, le terme sera une proposition tout entière, une définition complète. En général, dans l’analyse, il faudra bien plus regarder à l’unité de pensée qu’à l’unité d’expression.