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Page:Aristote - Logique d’Aristote - tome II - Premiers analytiques, 1839.djvu/45

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à de graves erreurs, si elle les traitait les uns et les autres de la même manière. L’attribution indéterminée n’est point une négation, c’est une affirmation ; la preuve en est qu’elle ne forme point une contradiction avec l’affirmation primitive. Il y a quatre sortes d’attributions possibles : affirmation déterminée, négation déterminée, affirmation indéterminée et négation indéterminée. L’affirmation et la négation déterminées, ainsi que l’affirmation et la négation indéterminées, forment une contradiction, et ne peuvent, de part et d’autre, être vraies ou fausses toutes deux à la fois. La négation déterminée suit l’affirmation indéterminée ; la négation indéterminée suit l’affirmation déterminée ; mais non point réciproquement. L’affirmation déterminée ne peut exister en même temps que l’affirmation indéterminée ; mais la négation déterminée et l’indéterminée peuvent exister toutes les deux à la fois. Ainsi donc, les syllogismes à négation déterminée et les syllogismes dont l’attribut est indéterminé, ne se résoudront point du tout dans les mêmes modes. Les derniers se rapporteront aux conclusions affirmatives ; les premiers, aux conclusions négatives, quelle que soit d’ailleurs la figure à laquelle ils appartiennent. Du reste, ce qu’on doit observer ici, c’est que jamais une affirmative ou une négative