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Page:Aristote - Logique d’Aristote - tome II - Premiers analytiques, 1839.djvu/56

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partent également de deux prémisses accordées. Seulement, pour l’ostensive, ces deux prémisses sont vraies ; pour la démonstration par l’absurde ; l’une des deux seulement est vraie, l’autre est hypothétique, comme contradictoire à la question. Dans la démonstration ostensive, la vérité ou la fausseté de la conclusion n’est connue qu’après les prémisses posées. Dans la démonstration par l’absurde, on connaît la fausseté évidente de la conclusion, avant même qu’elle soit obtenue syllogistiquement. Du reste, les mêmes termes peuvent être employés dans l’une et l’autre espèce de démonstration. Seulement, si la démonstration par l’absurde a lieu dans la première figure, l’ostensive qui affirme a lieu dans la troisième ; et l’ostensive qui nie, dans la seconde. Si la démonstration par l’absurde a lieu dans la seconde figure, l’ostensive se forme dans la troisième ou la première, selon la fausseté de la majeure ou de la mineure. Enfin, quand la démonstration par l’absurde a lieu dans la troisième figure, l’ostensive qui nie se produit, soit dans la première, soit dans la seconde, selon la fausseté de la majeure ou de la mineure. Comme les termes des deux espèces de démonstrations sont identiques, on peut employer au choix, tantôt l’une, tantôt l’autre ; et il suffit alors de prendre la contradictoire avec la conclusion