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Page:Aristote - Logique d’Aristote - tome II - Premiers analytiques, 1839.djvu/58

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sujet. Quand les prémisses sont fausses, sans être opposées entre elles, on peut encore en conclure le vrai, ainsi qu’on l’a vu. Du reste, cette conclusion, tirée de prémisses opposées, n’est guère en usage que parmi les sophistes, qui s’en servent souvent pour embarrasser leurs adversaires.

SECTION SECONDE


VICES DU SYLLOGISME


La pétition de principe consiste à prendre comme principe de démonstration la chose même qui est à démontrer. On pose alors, dans les prémisses, ce que l’on doit prouver dans la conclusion ; et l’on ne démontre point. Il y a quatre manières diverses de ne point démontrer. D’abord, si l’on viole les règles essentielles des syllogismes, de manière à ne pas obtenir de conclusion légitime. En second lieu, si les prémisses sont moins connues que la conclusion elle-même. Ensuite, si l’on conclut l’antérieur par le postérieur. Enfin, et cette dernière manière est véritablement la pétition de principe, si l’on admet comme prouvée par elle-même une chose qui ne peut être directement