Page:Aristote - Morale, Thurot, 1823.djvu/66

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qui restât désormais à ceux qui entreprendraient de se signaler par quelque nouveau système, était donc de simplifier, en apparence, la doctrine de ces philosophes, et de prendre exclusivement pour base des considérations sûr ce sujet, l’un ou l’autre des deux principes qu’ils avaient admis ; En un mot, il fallait ou tout rapporter au sentiment, comme le fit Épicure[1], ou tout rapporter exclusivement à la raison, comme le fit Zénon[2]. Car il est inutile, ce me semble, de parler ici de plusieurs systèmes intermédiaires qui ne nous sont connus que d’une manière incomplète, et qui furent entièrement effacés par l’éclat et le crédit supérieur des deux doctrines dont je viens de nommer les auteurs, ou plutôt qui ne furent que des modifications plus ou moins ingénieuses de ces doctrines ; proposées par des disciples de l’école de Platon, de celle d’Aristote, ou de celle de Zénon.

  1. Né à Athènes, l’an 342, et mort l’an 274 avant J. -Chr.
  2. Né à Cittium, ville de l’île de Chypre, à peu près vers le même temps qu’Epicure ; mort l’an 262 avant J. -C. Il fut le fondateur de la secte des Stoïciens, ainsi nommés du mot grec stoa (qui signifie portique),parce que c’était en effet dans cet endroit de la place publique d’Athènes, que se rassemblaient ses disciples pour l’entendre.