Page:Aristote - Physique (Saint-Hilaire), 1862, Tome 2.djvu/84

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peut mouvoir ; le moteur réel est, parce qu’il agit et ment. Il est l’agent du mobile, et, par conséquent, il n’y a qu’un seul acte pour le moteur et le mobile également. C’est ainsi qu’il n’y a qu’un seul et même intervalle de un à deux, de deux à un, soit que l’on monte, soit que l’on descende ; car les deux choses n’en font qu’une, bien que d’ailleurs la définition ne soit point unique. Il en est absolument de même aussi pour le moteur et pour le mobile qu’il meut. § 5.[1] Mais ici se présente une objection purement locale, et la voici. Il y a peut-être nécessité que l’acte soit un peu différent, pour ce qui est actif et pour ce qui est passif ; d’un côté c’est l’activité ; d’autre part, c’est la

  1. Purement logique, c'est une manière, pour Aristote, d'indiquer qu'il n'attache pas grande valeur à cette objection. — Pour ce qui est actif, c'est le moteur ; Pour ce qui est passif, c'est le mobile. — L'oeuvre et la fin de l'un, c'est-à-dire du moteur. — De l'autre, c'est-à-dire du mobile. — Un résultat produit, la forme nouvelle qu'a reçue le mobile. — C'est un simple état positif, le texte dit précisément: Une affection.