Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/121

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Leyde, à Berlin, etc., se trouvent des papyrus et des manuscrits remontant à 13 et 14 siècles avant l’ère chrétienne, et même au-delà. Chacun peut les voir ; et pour en connaître la date, on n’a qu’à interroger MM. Champollion, de Bougé, Mariette, Amédée Peyron, Leemans, Lepsius, etc., etc. Le fameux papyrus de Turin, dont Champollion parle dans sa lettre à M. de Blacas (p. 42), est tout au moins du XIIIe siècle avant l’ère chrétienne, comme l’a démontré M. Lepsius (Todtenbuch, p. 17). Dans le Livre des Rois, M. Lepsius a représenté, planche 6, un manuscrit qui remonte à la XIIIe ou XIVe dynastie ; ce qui nous reporterait bien plus haut encore. M. Mariette, dans sa Notice du musée de Boulaq (p. 148), décrit un papyrus trouvé à Thèbes, de près de deux mètres de long, qui appartient à une des trois premières dynasties du Nouvel-Empire. Ce manuscrit ne peut donc pas avoir moins de 1288 ans avant notre ère, et il en a peut-être 1700. Un autre manuscrit (ibid. p. 153), de 4 mètres et demi de long sur 0 m35 de haut, est de la XVIIIe dynastie, et par conséquent de 17 siècles antérieurs à l’ère chrétienne. On pourrait multiplier ces exemples tant qu’on voudrait ; mais ceux-ci suffisent, et je ne crois pas qu’il soit besoin de pousser la démonstration plus loin ; elle est complète.

Bien plus, à côté des manuscrits, on a trouvé les