Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/209

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orie, on semble admettre aussi qu’il n’y a plus que le point, qui est partout et en tous sens. Par une conséquence nécessaire, la grandeur en se divisant se réduit à rien ; car le point étant partout, le corps ne peut se composer que de contacts ou de points.

§ 21.[1] Or cela revient à dire que le corps est absolument divisible, puisqu’il y a partout un point quelconque, que tous ensemble sont comme chacun en particulier, et qu’effectivement il n’y en a pas plus d’un seul ; car les points ne sont pas à la suite les uns des autres. Par conséquent non plus, le corps n’est pas absolument divisible ; car si le corps est divisible à son milieu, il le sera également dans le point qui tient à celui-là. Mais l’instant ne continue pas l’instant, non plus que le point ne continue le point. Or, c’est en cela précisément que consistent la division et la composition des corps, de telle sorte qu’il y ait aussi union et désunion de parties. Mais le corps néanmoins ne se réduit pas en atomes, et il ne provient pas d’atomes, théorie

    aucune dimension. — En admettant cette théorie, que le corps est absolument divisible. — En se divisant, selon les points dont on le dit composé. — Que de contacts ou de points, voir plus, haut § 16.

  1. § 21. Que le corps est absolument divisible, c’est le sens adopté par Philopon, qui trouve d’ailleurs que l’expression n’est pas assez claire. Toute cette discussion est très confuse et il est bien difficile d’y discerner la véritable pensée de l’auteur. — Il y a partout un point quelconque, c’est-à-dire que la division peut toujours se faire en quelque point que ce soit. — Il n’y en a pas plus d’un seul, en réalité, il y en a tout autant qu’on veut ; mais tous se ressemblent, et l’on n’en peut jamais prendre qu’un seul à la fois. — Par conséquent non plus, le texte n’est pas aussi précis ; mais j’ai dû le préciser davantage, afin de le mettre d’accord avec l’alternative du § précédent. — L’instant…. le point, les deux mots dont se sert le texte grec, sont plus rapprochés entre eux que les deux mots dont je suis obligé de me servir dans la traduction. — De parties, j’ai ajouté ces mots. — Bien des