Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/24

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Les Ioniens avaient douze villes, presque toutes fameuses. C’étaient, Milet, Myous et Priène en Carie ; Éphèse, Colophon, Lébèdos, Téos, Clazomène et Phocée en Lydie ; Érythrées, sur le promontoire que forme le mont Mimas ; et deux îles, Samos au midi et Chios au nord. Une chose assez singulière, c’est que les Ioniens avaient quatre dialectes très différents. Samos avait le sien, qui ne ressemblait à aucun des trois autres ; Milet, Myous et Priène avaient toutes trois le même ; les six villes suivantes avaient le leur ; enfin les Chiotes et les Érythréens parlaient la même langue.

Les Doriens, venus après tous les autres, s’étaient établis plus bas vers la partie méridionale ; et ils ne possédaient que six villes, bientôt réduites à cinq : Lindus, Talysus, Camirus, dans l’île de Rhodes ; Cos, Cnide, et Halicarnasse. Cette dernière avait été exclue de la confédération, en punition d’un sacrilège qu’un de ses citoyens était accusé d’avoir commis.

Chacune de ces petites confédérations avaient un temple commun où elles se réunissaient. Pour les Doriens, c’était le temple de Triope. Pour les Ioniens, c’était le temple de Neptune Héliconien, sur le promontoire de Mycale, presqu’en face de Samos. C’est à ce temple que s’assemblait le conseil de la confédération Ionienne, le Panionium, dont la présidence