Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/401

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

regards de l’histoire de la philosophie. C’est à ce titre qu’il se recommande à tous les amis de la philosophie ancienne.

Quant au fond des doctrines, et au rôle de l’École d’Élée, j’en ai dit quelques mots dans la Préface qui ouvre ce volume. J’ai essayé de démontrer dans ce travail que la philosophie grecque, notre vénérable aïeule, était née, par un concours heureux de circonstances, six siècles avant notre ère, dans les colonies fondées sur les côtes de l’Asie mineure. J’ai signalé ce fait comme un des plus considérables des annales de l’esprit humain. J’ai indiqué les principaux événements politiques au milieu desquels ce grand résultat s’est accompli ; et j’ai tiré de ce tableau, tout incomplet qu’il devait être, des conclusions qui en dépassent un peu le cadre. C’est dans ce milieu qu’il faut replacer nos philosophes, pour les bien comprendre, et pour apprécier la haute valeur de tous ces maîtres de la sagesse antique, qui ont préparé la nôtre, et qui nous encouragent encore même de si loin.