Page:Aristote - Psychologie, trad Barthélemy Saint-Hilaire, 1847.djvu/277

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CHAPITRE II.

Pour bien comprendre les rêves, il faut étudier les circonstances qui accompagnent le sommeil. L’impression sensible demeure dans les organes après que l’objet sensible a disparu : loi générale de la transmission du mouvement, soit de translation, soit d’altération. Effets consécutifs de certaines sensations trop prolongées. Dans l’acte de la vision, si la vue est passive, elle est certainement active aussi : singulier effet que produisent les miroirs, les yeux des femmes qui sont dans leurs mois : les vins et les huiles sont affectés à distance par les odeurs. – Hallucinations et erreurs des sens dans diverses circonstances ; effets des passions violentes ; la boulette de pain sous les doigts.

§1. Ce qui nous fera le mieux comprendre ce que c’est que le rêve, et comment il a lieu, ce sont les circonstances qui accompagnent le sommeil.

§2. Les choses sensibles produisent en nous la sensation selon chacun de nos organes ; et l’impression qu’elles causent n’existe pas seulement dans les organes, quand les sensations sont actuelles ; cette impression y demeure, même quand la sensation a disparu.

§3. Le phénomène qu’on éprouve