Page:Aristote - Psychologie, trad Barthélemy Saint-Hilaire, 1847.djvu/288

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organes au principe de la sensibilité, que parfois même tout éveillé, on croit voir, entendre et sentir certaines choses. C’est aussi parce que la vue semble quelque fois être mue, sans l’être réellement, que nous affirmons que nous voyons ; c’est parce que le toucher nous atteste deux mouvements qu’il nous semble qu’une seule chose en est deux. [Dans ces divers cas] le principe sensible nous informe simplement de la perception qui naît de chaque sens, à moins que quelque autre sens supérieur ne vienne donner un témoignage contraire. L’apparence se montre donc bien complète ; mais l’esprit n’admet pas complètement ce qui se montre ainsi à lui, à moins que la faculté qui juge en dernier ressort, ne soit empêchée et n’ait plus de mouvement propre.

§7. Or, de même que l’on peut être très aisément trompé, comme nous l’avons dit, tantôt par une passion, tantôt par une autre ; de même quand on dort, on est trompé par le sommeil, par l’ébranlement des organes