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XXXI
PRÉFACE

médecins s’occupent avec plus de soin de l’influence que l’âge ou les maladies exercent sur la mémoire ; et il cite un fait assez remarquable observé par lui-même sur un vieillard de sa connaissance, qui avait su combattre par de très-ingénieux moyens les atteintes que les années portent ordinairement à cette faculté. Quant aux théories précédentes, Stewart condamne en une phrase toutes celles qui expliquent la mémoire par des traces ou des impressions sur le sensorium ; et il les déclare trop peu philosophiques pour mériter une réfutation. Il est vrai qu’il cite pour tout spécimen de ces théories celle de Malebranche, la seule qu’il semble connaître. Cette condamnation, un peu dédaigneuse, peut être juste contre Malebranche. Mais Stewart connaît l’histoire beaucoup moins encore que Reid, son maître.

Il se contente, du reste, de cette analyse qu’il vient de donner, tout imparfaite qu’elle est, pour une faculté qu’il déclare cependant l’une des plus importantes et des plus claires de toutes celles que possède l’intelligence humaine. Les autres parties du chapitre traitent successivement des variétés de la mémoire dans les différents individus ; de la culture de la mémoire propre à accroître ses forces, soit par l’ordre