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Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/163

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sur l’autorité théologique de saint Augustin. Depuis de Graaf, plus d’un anatomiste a formulé de semblables réserves, qui sont toujours sous-entendues pour une science sérieuse, même quand on ne les exprime pas formellement. Comme le dit laconiquement Tertullien, que d’autres anatomistes ont invoqué : « Natura veneranda est, non erubescenda. »

Sur seize chapitres formant l’ouvrage de de Graaf, qui n’est guère plus long que celui de Redi, onze sont consacrés à la description de tout l’appareil génital, depuis les parties les plus extérieures jusqu’aux plus profondes. Les planches qui accompagnent la description sont assez médiocres. Le chapitre XII traite spécialement des ovaires, que Vésale, le plus grand des anatomistes, selon de Graaf, et après Vésale, Laurent, Fallope, Coïter, Spigel, Van Horne, avaient observés, sans en bien comprendre le rôle. De Graaf reprend donc minutieusement cette analyse, et il constate que la substance membraneuse des ovaires renferme toujours des vésicules pleines de liqueur, et aussi des globules, des nerfs et des vaisseaux. C’est pour les vésicules que tout le