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Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/171

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croire, les ovaires n’étaient pas nécessaires à la génération ; ils ne contenaient pas les œufs que l’imagination de quelques anatomistes prétendait y trouver ; et dans sa trentième lettre, qui est sa conclusion définitive, il résumait sa pensée en quelques mots : « Conceptio non fit per ovum. » Ainsi, la découverte ne servait aucunement à celui qui l’avait faite ; il ne la comprenait pas. Le phénomène était vrai, le fait était exact ; mais le raisonnement était faux.

On conçoit du reste d’où l’erreur était venue ; elle était à peu près inévitable. Dès qu’on reconnaissait de véritables animalcules dans la semence, il était tout simple d’en conclure que l’être animé était introduit par le mille dans la femelle, et que la femelle n’avait plus qu’à nourrir le germe qu’elle recevait. (Opéra onmia, seu arcana naturœ détecta, édition de Leyde, 1721, quatre volumes in 4°, t. II et t. IV.)

Un élève de Malpighi, Vallisneri, combattit les idées de Leewenhoeck et revint a celles de de Graaf, pour essayer de les porter encore plus loin. Professeur de médecine théorique a