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Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/173

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et malgré les plus habiles dissections, il n’a jamais trouvé l’œuf proprement dit. Il en supposait l’existence, sans pouvoir la démontrer d’une manière irréfutable. Ce sont ces incertitudes qui ont donné à Buffon, l’occasion de railler Vallisneri, sur ces œufs prétendus, qu’il cherchait toujours et qu’il ne rencontrait jamais. La critique était assez juste ; mais les hypothèses de Buffon, égaré par l’esprit de système, ne valaient pas les conjectures de Vallisneri, qu’il n’estimait pas assez haut.

Buffon, (1707-1788) s’est beaucoup occupé de la génération des animaux, et surtout de la génération de l’homme. Deux volumes de son histoire naturelle en sont remplis (tomes X et XI de l’édition de 1830). Il y combat tous les systèmes antérieurs, pour y substituer le sien. Jusqu’à quel point a-t-il réussi ? Ou plutôt, jusqu’à quel point a-t-il échoué ? Nous le demanderons à un juge que personne ne récusera, à Cuvier, qui est le plus grand des naturalistes modernes, et qui a le droit de prononcer sur Buffon. Après avoir parlé avec éloge de la Théorie de la terre, Cuvier ajoute : « Le système de Buffon, sur les molécules organiques