Aller au contenu

Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

s’était élevée entre Pouchet et M. Pasteur. Mais H. Milne Edwards, tout en condamnant l’erreur, conçoit très bien qu’elle avait dû se produire dans l’Antiquité. En face de faits, qui étaient alors inexplicables, faute d’instruments pour aider notre infirmité naturelle, on s’était dit que certains animaux naissaient sans parents. C’était le moindre nombre ; mais cette lacune suffisait pour qu’à côté des animaux venant d’homogénie, on en supposât d’autres dont la naissance ignorée était due à la rencontre fortuite de circonstances diverses, entre autres, la putréfaction et la chaleur. Il est vrai qu’après Redi, Vallisneri, Swammerdam, Leewenhoeck, et Spallanzani, la méprise était moins excusable. Cependant les infusoires des ferments pouvaient donner occasion de reprendre la vieille théorie avec quelque apparence de raison ; et c’est sans doute une secrète influence de ce genre qui avait poussé Buffon à imaginer ses molécules organiques vivantes ; ce système était bien près de l’hétérogénie des Anciens. Henri Milne Edwards le détruit définitivement, et il regarde comme indiscutable désormais cette loi gênérale : «