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Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/103

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à cause de l’humidité qu’ils renferment. A la fin, ils prennent leur dimension définitive, au moment où le cerveau lui-même est à peine complètement formé ; car ce n’est qu’assez tard qu’il cesse d’être froid et humide, dans tous les animaux en général qui ont un cerveau, mais surtout dans l’homme. § 26[1]. C’est aussi pour cela que la fontanelle est le dernier des os à se solidifier ; car chez les enfants, au moment où ils viennent au jour, cet os est encore mou ; et si cette disposition est surtout marquée dans l’homme, c’est que l’homme a le cerveau plus humide et plus gros que tout autre animal, parce que c’est lui aussi qui a la chaleur la plus pure dans le cœur. Son intelligence atteste cet heureux équilibre, puisque l’homme est le plus intelligent de tous les êtres. § 27[2]. On peut remarquer même que les enfants ne sont pas maîtres de leur

  1. La fontanelle. Voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. VII, VIII et XIII, de ma traduction, et aussi liv. VII, ch. IX, § 8. Aristote semble avoir attaché beaucoup d’importance à ce curieux phénomène ; la science moderne s’en est beaucoup moins occupée. Voir l’Anatomie comparée de Cuvier, VIIIe leçon, Ostéologie de la tête. — C’est que l’homme a le cerveau plus humide. Cette explication n’est pas très satisfaisante. — Plus gros. Le fait est exact. Il est déjà signalé dans l’Histoire des Animaux. liv. I, ch. XIII,, §§ 4 et suiv. de ma traduction. — La chaleur la plus pure dans le cœur. Il serait bien difficile de justifier cette théorie. — Cet heureux équilibre. Le texte dit précisément : « Cette bonne combinaison. » — Le plus intelligent de tous les êtres. Voir l’Histoire des Animaux, liv. 1, ch. I, § 26, de ma traduction, et aussi liv. IV, ch. IX. § 15, et liv. VIII. ch. 1, § 1.
  2. Maîtres de leur tête. C’est une observation que chacun peut faire ; les enfants sont ainsi forcés de marcher à quatre pattes, durant quelque temps. — Régit et domine. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Les parties supérieures du corps. Qui sont les dernières à obéir à la volonté. — Ne sont pas en rapport direct. On n’avait pas encore distingué du temps d’Aristote les nerfs du mouvement et ceux de la sensibilité. — Pour la paupière. L’exemple pouvait être mieux choisi. — Rien d’inutile… rien en vain. Principe auquel Aristote s’est toujours tenu inébranlablement, et que la science moderne perd trop souvent de vue. — Il est clair… La conséquence qu’Aristote indique est d’une évidence absolue. — Par conséquent. La conclusion ne sort pas nécessairement de ce qui précède.