Aller au contenu

Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE DEUXIEME



CHAPITRE PREMIER.

Du principe supérieur de la génération des animaux ; l’idée du mieux et la cause finale ; de la séparation des sexes ; animaux qui émettent du sperme ; animaux qui n’en émettent pas ; fonctions du mâle et de la femelle : les vivipares et les ovipares : différence de l’œuf et de la larve ; variétés dans les vivipares et les ovipares ; des quadrupèdes et des bipèdes ; la différence dans le nombre des pieds n’est pas un caractère suffisant de classification ; diversité de la génération selon les degrés de chaleur dans les animaux ; les poissons, les crustacés, les mollusques ; classification des animaux d’après la perfection plus ou moins grande des jeunes qu’ils produisent : les insectes et leurs larves ; les chrysalides et leurs métamorphoses ; résumé partiel.


§ 1[1]. Nous avons établi antérieurement que la femelle et le mâle sont les principaux agents de la génération, et nous avons défini l’action de chacun d’eux et étudié leur essence. Pour expliquer comment il se fait que l’un devient et est femelle, et que l’autre devient et est mâle, il faut que la raison se dise qu’elle

  1. Antérieurement. Plus haut, liv. 1, ch. 1, § 5, et ch. II, § 2. — Qu’elle n’a que deux partis à prendre. Le texte n’est pas aussi précis ; mais l’opposition que l’auteur a mise dans les deux membres de la phrase, autorise l’addition que j’ai faite. — À la nécessité… au principe supérieur du mieux. C’est à ce dernier principe qu’Aristote a recours le plus ordinairement ; et c’est ainsi qu’il justifie son admiration pour la sagesse de la Nature. — Et à la cause finale, Qui se confond avec le mieux, la Nature faisant toujours les choses le mieux possible. Voir la Métaphysique, liv. V, ch. V, et la Physique, liv. II, ch. IX, de ma traduction.