moins bon. Voilà comment, partout où la séparation est possible, et dans la proportion où elle est possible, le mâle est séparé de la femelle ; car le principe du mouvement, qui est le mâle dans tous les êtres qui naissent, est meilleur et plus divin ; la femelle n’est que le principe qui représente la matière. § 5[1]. Le mâle se réunit donc et se joint à la femelle pour accomplir l’œuvre de la génération, qui leur est commune à tous deux. C’est en recevant une part du mâle et de la femelle que les êtres participent à la vie. C’est encore à cette condition que les plantes ont aussi une part de vie, bien que l’ordre des animaux se distingue des plantes par la faculté de la sensibilité, dont ils sont doués.
§ 6[2]. Dans la plupart des animaux qui peuvent se mouvoir, la femelle et le mâle sont séparés, par les raisons que nous venons d’exposer. Les uns, ainsi que nous l’avons vu, émettent du sperme dans l’accouplement ; d’autres n’en émettent pas. La cause en est
- ↑ Qui leur est commune à tous deux. Ainsi, l’égalité semble régner entre eux et l’un n’est pas plus que l’autre. — À cette condition que les plantes. Ceci semble prouver encore que le philosophe soupçonnait l’existence des sexes dans les végétaux, sans d’ailleurs connaître leurs organes. — La faculté de la sensibilité. Voir plus haut, liv. I, ch. XVI, § 8. Voir aussi les citations indiquées dans la note sur ce passage.
- ↑ Dans la plupart. Il y a des exceptions pour les espèces hermaphrodites. — Que nous venons d’exposer. Dans ce chapitre, sans parler des théories du premier livre. — Ainsi que nous l’avons vu. Plus haut, liv. I, ch. X, § 2. — N’en émettent pas. Ce sont en général les insectes, selon Aristote. — Ces animaux. C’est-à-dire ceux qui émettent de la liqueur séminale. — Plus de développement et de grandeur. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — La chaleur que l’âme produit. L’âme représente ici le principe vital, ainsi que dans tout le Traité de l’Âme. — La chaleur qui détermine le mouvement. Cette assertion ne saurait être prouvée. La volonté est plus puissante que la chaleur pour déterminer le mouvement. — Sont plus gros… Cette observation est exacte, si on la prend dans sa généralité.